Tezuka Osamu, le Dieu du Manga
Jusqu'en 1930, le manga n'évolue pas. Il se présente sous la forme d'histoires courtes en quatre cases (strips).
La Seconde Guerre mondiale et les deux bombes atomiques de Nagasaki et de Hiroshima ouvrent une nouvelle ère dans le domaine du manga.
Cette révolution est due au mangaka Osamu Tezuka.
Tezuka Ozamu
Ce maître du manga touche à tous les styles et à tous les thèmes, et la griffe tezukienne influence toujours les créateurs
Ses personnages, aux grands yeux si caractéristiques, portent la marque de l'admiration de Tezuka pour le dessin animé Bambi, de Walt Disney.
Son oeuvre
C'est un homme qui a marqué le genre et son temps. À lui seul, il a produit plus de 170 000 planche et plus de 700 titres.
Dès 1946, il crée la Nouvelle Île aux trésors, Astro Boy (connu sous le nom d' Astro le petit robot ), Jungle Tateï (le Roi Léo) ou encore Black Jack.
Le style Tezuka
Plus de 120 millions de mangas ont été vendus depuis sa mort en 1989. Son œuvre comprend quatre caractéristiques majeures constantes :
le respect de l'environnement naturel, le respect de la vie et de toutes les créatures vivantes, un profond scepticisme envers la science et la civilisation, et un solide engagement pour la paix et contre la guerre.
Les personnages d'Ozamu Tezuka
Un Genre en mutation
Dans les années 1960, ce sont les mangas qui donnent naissance à l'industrie japonaise du dessin animé.
C’est par le biais des dessins animés que le manga a fait son apparition en France, à la fin des années 1970.
En effet, pendant un temps, les séries télévisées comme Goldorak (d’après Ufo Robo Grandizer, de Nagai Gô), Albator (d’après Captain Harlock, de Matsumoto Leiji) ou Candy (d’après Candy Candy, de Mizuki Kyôko) ont été les uniques représentants du genre pour le public, qui ignorait qu’elles étaient des adaptations de mangas.
Il faut attendre 1989 et le succès tant public que critique de la série d’Otomo Katsuhiro, Akira pour que le manga commence à sortir de l’impasse où l’avait conduit son impopularité.
Dès la fin des années 1990, outre Glénat, plusieurs éditeurs de bandes dessinées lancent ainsi leurs collections ou leur label d’édition de mangas – Écritures (1997) et Sakka (2004) chez Casterman, Akata chez Delcourt (2002) –, tandis que se créent des maisons d’édition spécialisées, comme Tonkam (1994), Kana (1997) ou Pika (2000)